A vrai dire, nous n’étions pas franchement partants pour une de ces ‘croisières’ d’un jour sur les eaux douces ou salées des Backwaters. On imaginait le pire, une vraie ‘touristada’ comme on dit en Espagne, avec ses arnaques, ses prix exagérés et ses hordes de visiteurs plus intéressés par les boissons servies à bord que par les paysages. Et puis voilà : on a embarqué. Il faut dire que c’est ici la basse saison. Les rabatteurs n’hésitent donc pas à casser les prix (un tiers de ce que l’on aurait dû payer vers les fêtes de fin d’année) tout en vous offrant pour vous tout seul les bateaux les plus luxueux…
On a donc embarqué pour 20 heures sur les Backwaters, à bord d’un navire autrefois traditionnel, utilisé entre autres pour la pêche, et reconverti depuis une vingtaine d’années à emmener les touristes sur ces lacs et canaux particulièrement séduisants. Les Backwaters s’étendent sur 150 kilomètres de long et 30 de large environ, de manière parallèle à l’océan Indien. Mêlant canaux naturels -nés de l’érosion- et artificiels -pour faciliter la communication des hommes et des marchandises-, ils se sont transformés en une zone humide particulièrement séduisante, et pas que pour les touristes. Pour les locaux, c’est un havre de paix et un paysage enchanteur. Construire sa maison -même si elle est modeste- sur les berges, est un privilège. Pour les agriculteurs, c’est une bénédiction, car les canaux permettent une irrigation parfaire des plaines aux alentours et une maîtrise unique de la culture du riz ou de des bananes. Pour les pêcheurs, c’est un paradis. Le poisson et les crustacés y abondent dans les secteurs en eau douce et la communication avec l’océan au travers des embouchures permet aux chalutiers de décharger en toute sécurité, sur les berges des canaux, leur précieuse cargaison. On pourrait ajouter à cette liste déjà longue les éleveurs de canards, les propriétaires de résidences secondaires ou encore la faune, particulièrement les oiseaux pour qui cet écosystème ressemble au paradis…
On a embarqué, puis on est revenus à terre, le lendemain matin. Avant de remonter quelques minutes plus tard sur un nouveau bateau. Mais cette fois-ci, terminé le luxe d’une croisière en solitaire, place à 8 heures en ferry, toujours dans les Backwaters, pour une expérience tout autant enrichissante. Là, l’embarcation se fraie un passage dans les plus petits canaux, au risque d’enchevêtrer autour de l’hélice cordes, torchons et vieux sacs de jute qui jonchent le fond vaseux. Les heures coulent au rythme des rencontres faites tout au long des 70 kilomètres. Avec une constante : l’incroyable sourire qu’affichent ceux qui, sur la berge, vous adresse un cordial salut de la main. Qu’ils soient simples habitants, collégiens de retour des cours, pêcheurs sur leur embarcation, mamans promenant leurs bambins… Des sourires qui ponctuent comme autant de petits bonheurs cette douce traversée.

De hecho, no estábamos realmente listos para uno de esos ‘cruceros’ de un día en las aguas dulces o saladas de los remansos. Imaginamos lo peor, una verdadera ‘turistada’ como dicen en España, con sus estafas, sus precios exagerados y las hordas de visitantes más interesados ​​en las bebidas que se sirven a bordo que en los paisajes. Pero de cualquier forma nos embarcamos. Hay que decir que estamos en temporada baja. Los vendedores no dudan en romper precios (un tercio de lo que deberíamos haber pagado en temporada navideña) mientras nos ofrecen solo los barcos más lujosos …
Así que nos embarcamos durante 20 horas por estos remansos, a bordo de un barco tradicional, antaño utilizado para la pesca, entre otras cosas, y reconvertidos durante los últimos veinte años en barcos de paseo para llevar a los turistas a estos lagos y canales tan atractivos. Los remansos (backwaters) tienen 150 kilómetros de largo y 30 metros de ancho, y son paralelos al Océano Índico. Combinando canales naturales creados por erosión y artificiales, para facilitar la comunicación de personas y bienes, se han convertido en un humedal especialmente atractivo, no solo para los turistas. Para los locales, es un remanso de paz y de paisajes encantadores. La construcción de su casa, incluso si es modesta, en los barcos, es un privilegio. Para los agricultores, es una bendición porque los canales proporcionan un riego perfecto de las llanuras circundantes y un control único del cultivo del arroz o del banano. Para los pescadores, es un paraíso. Los peces y los crustáceos abundan en las áreas de agua dulce y la comunicación con el océano a través de las bocas permite a los arrastreros descargar con seguridad su valiosa carga en las orillas de los canales. Podríamos agregar a esta larga lista a los granjeros de patos, a los dueños de segundas residencias y a la vida silvestre, especialmente aves para quienes este ecosistema es un pequeño paraíso …
Embarcamos a media mañana hasta el tardío amanecer del día siguiente. Unos minutos más tarde, al bajar, cambiamos a un barco nuevo. Pero esta vez, se terminó el lujo del crucero en solitario, y nos subimos a un ferry durante 8 horas, siguiendo por los Backwaters, viviendo una experiencia distinta pero no menos bella. Ahora, la nave atraviesa canales más pequeños, con el riesgo de enredar alrededor de la hélice cuerdas, paños de cocina o viejas bolsas de tela que ensucian el fondo embarrado. Las horas fluyen lentamente proporcionando encuentros diversos a lo largo de los 70 kilómetros. Con una constante: la increíble sonrisa mostrada por aquellos que, desde su barco, te envían un saludo cordial con la mano. Son lugareños enfaenados o escolares que regresan de sus clases, pescadores en bote, madres que navegan con sus niños pequeños … Sonrisas que hacen imposible olvidar esta dulce travesía.

laurent&jose
admin@findusnow.fr

8 thoughts on “Au fil de l’eau/Siguiendo los Backwaters”

  1. Que pasada esto de los backwaters. Una experiencia verdaderamente muy chula, supongo.
    He alucinado con los granjeros de pato y con el simpático capitán del barco.
    También enseñaba su sonrisa

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