¡ Beceite existe !

Au pays de Cervantes, il existe une expression qui, depuis une dizaine d’année, anime la vie politique et nourrit les réflexions des candidats aux diverses élections. Cette expression, c’est la « España vacia », l’Espagne vide, qui se réfère directement à la géographie et à la population ibérique.
Dans la plupart du pays, en effet, existent de grandes superficies complètement désertées. C’est le cas notamment en Aragon, notamment des deux côtés de l’autoroute reliant Lérida à Sarragosse. Mais dans la même communauté, Teruel est elle aussi entourée de vaste espaces inhabités. Ou qui le deviennent. Déjà, en l’an 2000, le journal Libération se faisait l’écho de ce cri d’alerte lancé par les habitants : « Teruel existe ! ». Un cri désespéré pour que les politiques se mettent enfin à l’action pour sauver les petits villages, les collectivités, avec certes des subventions mais aussi des initiatives concrètes.
Cette idée fait depuis son bout de chemin, jusqu’à l’élection en 2019 de deux députés élus sur cette étiquette, défendant ces idées à l’assemblée nationale. Avec toutefois une force de frappe peu évidente…
‘ »Teruel et ses 30000 habitants a raté le train de la modernité », écrivait Libération.Perdue dans le triangle Saragosse-Valence-Madrid, la capitale régionale attire peu, c’est le moins que l’on puisse dire. Et ne cesse de se dépeupler. Et pourtant, elle ne manque pas de charme. A moins d’une heure, dans la région de Beceite, les sols et la végétation rappellent la Toscane ou la Provence… à un prix défiant toute concurrence. Les touristes, s’ils sont plus nombreux depuis la fin de la pandémie, ne manquent pas d’espace dans les petites ruelles des beaux villages préservés, sur les nombreux chemins de randonnée. Mais au delà de ce tourisme balbutiant, c’est toute l’économie qui reste fragile et peu attractive pour ceux qui seraient tenté de s’installer là. Vingt-trois ans après les appels lancés par les habitants de la province, Teruel existe toujours, oui, mais pour combien de temps encore ?
_____________________________

En el país de Cervantes hay una expresión que, desde hace diez años, anima la vida política y nutre las reflexiones de los candidatos en las distintas elecciones. Esta expresión es  » la España vacia », que hace referencia directa a la geografía y a la población ibérica. En la mayor parte del país, de hecho, hay grandes áreas completamente desiertas. Es el caso de Aragón, especialmente a ambos lados de la autopista que une Lleida con Zaragoza. Pero en la misma comunidad, Teruel también está rodeada de vastos espacios deshabitados o que estan a punto de serlo. Ya, en el año 2000, el diario Liberación se hacía eco de este grito de alarma lanzado por los habitantes: « ¡Teruel existe! ». Un grito desesperado para que los políticos finalmente tomen medidas para salvar pequeños pueblos y comunidades, con subvenciones, por supuesto, pero también con iniciativas concretas. Esta idea ha estado dando vueltas por un tiempo, hasta las elecciones de 2019 con dos diputados electos con esta etiqueta, defendiendo estas ideas en la Asamblea Nacional. Sin embargo, con una fuerza de ataque obvia… “Teruel y sus 30.000 habitantes han perdido el tren de la modernidad”, escribió Liberación.Perdida en el triángulo Zaragoza-Valencia-Madrid, la capital regional atrae poco, o muy poco. Y sigue despoblandose. Y, sin embargo, no le falta encanto. A menos de una hora, en la comarca de Beceite, los suelos y la vegetación recuerdan a la Toscana o a la Provenza… a un precio inmejorable. A los turistas, aunque ha habido más desde el final de la pandemia, no les falta espacio en las callejuelas de los hermosos pueblos preservados, en las numerosas rutas de senderismo. Pero más allá de este turismo incipiente, toda la economía sigue siendo frágil y poco atractiva para quienes puedan verse tentados a establecerse allí. Veintitrés años después de las llamadas realizadas por los habitantes de la provincia, Teruel sigue existiendo, sí, pero ¿hasta cuándo?