Cet été 2023, la Grèce aura payé un des plus lourds tribus de son histoire, au regard des multiples incendies qui ont ravagé son territoire. Et ce fut le cas ce soir de juillet, quand nous avons embarqué à bord du ferry, depuis le continent à destination de l’île idyllique de Corfou. Une île qui a traversé les millénaires, conquérant sa renommée dès l’époque antique. Une île qui, ce soir de juillet, s’embrasa.
Corfou, comme quasi la totalité du territoire hellène, rassemble les éléments typiques de la Méditerranée : des pins, de la broussaille, des reliefs escarpés… e, comme partout depuis déjà trop longtemps, un déficit de pluie se convertissant en catastrophe pour la nature.
Avec nous, dans le ferry, cinq camions de pompiers grecs, prêts pour affronter leur pire ennemi : les incendies de forêt. A l’horizon, au dessus de l’île qui se dessine dans la nuit tombante, une fumée et surtout, d’immenses flammes qui embrasent l’île, dévorant les pinèdes et les terrains mal entretenus, pour descendre à proximité des habitations.
Pendant le voyage, le téléphone, qui a détecté notre présence dans les environs, enverra un message d’urgence en grec et en anglais : situation d’urgence, aux environs d’une poignée de villages de la côte nord-est de l’île. Ce qui se transformera quelques heures plus tard en une course contre la montre pour évacuer de nombreuses maisons mais aussi deux grands campings dans lesquels séjournaient plusieurs milliers de touristes.
Dans le ferry, jumelles rivées devant les yeux, les pompiers analysent la situation, préparent leur contre offensive, préparent l’attaque. La lutte durera en tout six jours, jusqu’à l’extinction définitive des brasiers, après que plusieurs milliers d’hectares soient dévorés par le feu, transformant une bonne partie de cette île des dieux en spectacle de désolation.

Este verano de 2023, Grecia habrá pagado uno de los mayores peajes de su historia, dados los múltiples incendios que han asolado su territorio. Y así fue esa tarde de julio cuando abordamos el ferry desde el continente hacia la idílica isla de Corfú. Una isla que ha atravesado los milenios conquistando su fama desde la antigüedad. Una isla que aquella tarde de julio estalló en llamas. Corfú, como casi todo el territorio helénico, reúne los elementos típicos del Mediterráneo: pinos, arbustos, relieves escarpados… y, como en todas partes desde hace demasiado tiempo, el déficit de lluvias se ha convertido en un desastre para la naturaleza. Con nosotros, en el ferry, cinco camiones de bomberos griegos, preparados para hacer frente a su peor enemigo: los incendios forestales. En el horizonte, sobre la isla que se ve al caer la noche, un humo y sobre todo unas inmensas llamas que incendian la isla, devoran los pinares y los terrenos mal cuidados, para descender cerca de las casas. Durante el viaje, el teléfono, que detectó nuestra presencia en los alrededores, enviará un mensaje de emergencia en griego e inglés: situación de emergencia, en torno a un puñado de pueblos de la costa noreste de la isla. Lo que se convertiría, unas horas más tarde, en una carrera contrarreloj para evacuar numerosas casas pero también dos grandes campings donde se alojaban varios miles de turistas. En el ferry, con los prismáticos clavados ante los ojos, los bomberos analizan la situación, preparan su contraofensiva, diseñan el ataque. La lucha durará un total de seis días, hasta la extinción definitiva de los incendios, después de que varios miles de hectáreas sean devoradas por el fuego, transformando buena parte de esta isla de los dioses en un espectáculo de desolación.

laurent&jose
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