Dans le cœur de Munbai / Munbai, en el corazón

Lorsque l’on débarque à Munbai (ex-Bombay), c’est le choc : une circulation impossible, des gens courant dans tous les sens pour rejoindre leur travail ou s’enfuir de la cité, un concert assourdissant de klaxons… Bref, une incroyable et immense ruche rassemblant pas moins de 25 millions d’habitants.
Et pourtant, malgré cet immense melting-pot de cultures, de castes et de religions, on se surprend à s’attendrir et à découvrir énormément de charme à cette mégapole. Pour son cœur historique, évidement, marqué à tout jamais par la colonisation britannique qui a dessiné là des bâtiments emblématiques (dont la tour de l’horloge ou la station Victoria) qui continuent d’être habités ou occupés par l’administration. Le plus connu est sans doute la porte de l’Inde, placé à deux pas du port, et à l’histoire pour le moins ironique : elle fut construite en 1911 pour recevoir en grandes pompes le roi Georges V venu visiter ses colonies. Mais un quart de siècle plus tard, elle servit de porte de sortie pour la dernière compagnie militaire britannique lors de l’indépendance…
L’autre atout charme de la ville, ce sont sans doute ses habitants : ceux qui vous donnent un coup de main pour monter dans le train local plus que bondé (les portes ne se ferment jamais pour que cinq ou six passagers puissent s’accrocher aux montants) ; ceux qui vous arrêtent au milieu de la rue pour vous demander d’où vous venez et en profitent pour faire un selfie avec vous… Et puis enfin les plus jeunes d’entre eux : les adolescents et jeunes adultes sont ceux qui font vibrer aujourd’hui le cœur de la vibrante cité. Lors du Khala Goda festival (qui se tenait lors de notre visite), tous s’appropriaient les œuvres d’art contemporain placées au milieu de la rue, pour se prendre en photo avec elles (l’autoportrait est un art national !). Une conquête de la culture, de la rue, de la vie qui donne sans aucun doute une dimension incomparable à Munbai.

Cuando aterrizas en Munbai (ex-Bombay), es un shock: un tráfico imposible, gente corriendo en todas las direcciones para ir al trabajo o huir de la ciudad, un concierto ensordecedor de claxons … En definitiva, una colmena caótica increible que reúne no menos de 25 millones de habitantes.
Y sin embargo, a pesar de este inmenso crisol de culturas, castas y religiones, uno se sorprende al ser tocado por el enorme encanto de esta megaciudad. Por su corazón histórico, obviamente, marcado por la colonización británica que diseñó edificios emblemáticos (incluida la torre del reloj o la estación Victoria) que siguen siendo habitados u ocupados por la administración. El más conocido es, sin duda, la puerta de la India, situada cerca del puerto, y la historia, por decirlo de alguna manera, la menos irónica: se construyó en 1911 para recibir al rey Jorge V y visitar sus colonias. Pero un cuarto de siglo después, sirvió como salida para la última compañía militar británica al alcanzar el país la independencia …
El otro encanto de la ciudad, sin duda, son sus habitantes: aquellos que te ayudan a subir al tren local más que abarrotado (las puertas nunca se cierran para que cinco o seis pasajeros puedan aguantar). Aquellos que te detienen en medio de la calle para preguntarte de dónde vienes y aprovechar la oportunidad para hacerse un selfie contigo … Y, finalmente, los más jóvenes: los adolescentes y los adultos jóvenes son los que hacen vibrar hoy el corazón de la vibrante ciudad. En el festival Khala Goda (que se llevó a cabo durante nuestra visita), todas las obras de arte contemporáneo son ubicadas en el medio de la calle, para poder fotografiarse con ellas (¡el autorretrato es un arte nacional!). Una conquista de la cultura, de la calle, de la vida que da sin duda una dimensión incomparable a Munbai