C’est l’histoire d’une île au destin étrange. Une longue langue de terre qui, jusqu’aux années 1970, était quasiment oubliée par tout le monde, excepté par les 2000 personnes qui habitaient là en permanence, produisant les fruits et légumes et puisant dans la mer particulièrement généreuse en poissons pour se nourrir. Du travail, il y en avait un peu, surtout dans le nord, là où, depuis des siècles se produit l’or blanc, le sel. Un vrai trésor produit dans de grands étangs, et qui est à l’origine des importants échanges avec l’ESpagne toute proche, bien sûr, mais aussi l’Italie… Des salinières qui font vivre toute l’île, en offrant à ses habitants un vrai salaire, un nom directement inspiré de ce bien tant précieux.
Et puis, cette île a commencé à attirer les regards. Les hippies des années 70, désireux de trouver de nouvelles et tranquilles terres, se prennent de passion pour les sables de plage blond, les criques à l’eau infiniment turquoise, ou les rares petits villages dans lesquels le temps semble suspendu. Chaque année, à partir de ce moment là, le paradis se transforme en aimant, et la population passe en seulement une trentaine d’années de 2000 à 12000 habitants.
Un choc culturel et démographique pour Formentera ? Assurément. Mais, à bien y penser, pas tant que ça. Certes, ceux qui vivaient déjà là il y a plus d’un demi-siècle peuvent peut-être regretter la quiétude de leur paradis. Mais ici, à la différence de nombreuses autres îles, l’esprit originel a été respecté. Les petits villages restent à dimension humaine. Les grands hôtels, peux nombreux, se tapissent dans les collines pour quasiment disparaître dans la végétation. Le port a certes été considérablement agrandi pour accueillir les nombreux ferrys s’y amarrant quotidiennement, mais il demeure à taille humaine. Et les hippies ont disparu… en s’embourgeoisant, transformant leurs campements de fortune en petites villas que l’on découvre au bout d’un chemin de terre, avec une terrasse qui leur permet de profiter du spectacle infini des eaux bleues de la Méditerrannée.
A Formentera, en 50 ans, tout à changé et rien n’a changé à la fois. L’île a su garder son identité unique, sa tranquillité et sa beauté. Et c’est sûrement hors saison, au cœur de l’automne, qu’il faut la visiter, lorsque les hordes de visiteurs l’on déserté, lorsque l’eau de la mer est encore délicieusement chaude, lorsque le spectacle de la nature semble vous être offert à vous seulement.

Esta es la historia de una isla con un extraño destino. Una larga franja de tierra que, hasta la década de 1970, estab casi olvidada por todos, excepto por las 2.000 personas que vivían allí de forma permanente, produciendo frutas y verduras y aprovechando el mar particularmente generoso en pescados para comer. Trabajo, había un poco, sobre todo en el norte, donde, desde hace siglos, se produce el oro blanco, la sal. Un verdadero tesoro producido en grandes estanques, y que está en el origen de importantes intercambios con la cercana España, por supuesto, pero también con Italia… Salinas que dan vida a toda la isla, ofreciendo a sus habitantes un salario real, un nombre directamente inspirado en este preciado bien.
Y entonces, esta isla comenzó a llamar la atención. Los hippies de los años 70, ávidos de encontrar nuevas y apacibles tierras, se enamoraron de las arenas rubias de las playas, de las calas de aguas infinitamente turquesas, o de los raros pueblecitos en los que el tiempo parece haberse detenido. Cada año, a partir de ese momento, el paraíso se convierte en un imán, y la población aumenta en apenas treinta años de 2.000 a 12.000 habitantes. ¿Un shock cultural y demográfico para Formentera? Ciertamente. Pero, ahora que lo pienso, no tanto. Ciertamente, quienes ya vivían allí hace más de medio siglo quizás lamenten la tranquilidad de su paraíso. Pero aquí, a diferencia de muchas otras islas, se ha respetado el espíritu original. Los pequeños pueblos permanecen a escala humana. Los escasos grandes hoteles se han constuidos en las colinas, hasta casi desaparecer entre la vegetación. Sin duda, el puerto se ha ampliado considerablemente para dar cabida a los muchos transbordadores que atracan allí a diario, pero sigue teniendo una escala humana. Y los hippies han desaparecido… haciéndose burgueses, transformando sus campamentos improvisados ​​en pequeñas villas que descubrimos al final de un camino de tierra, con una terraza que les permite disfrutar del espectáculo infinito de las aguas azules del Mediterráneo. En Formentera, en 50 años, todo ha cambiado y nada ha cambiado a la vez. La isla ha conservado su identidad única, su tranquilidad y su belleza. Y seguramente es fuera de temporada, en pleno otoño, que debe ser visitada, cuando las hordas de visitantes la han abandonado, cuando el agua del mar está aún deliciosamente tibia, cuando el espectáculo de la naturaleza parece ofrecerse con toda su autenticidad.


    
laurent&jose
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