En seulement une dizaine d’années, le monde du tourisme a vécu une incroyable révolution : celle imposée par internet. Une révolution qui touche à la fois les infrastructures et les voyageurs.
Pour les premiers, il est évident que l’arrivée des Booking, Agoda et autres applications a changé complètement la donne, tout comme les achats directs de billets (d’avion ou de train) qui ont obligé les agences dans les villes à mettre la clé sous la porte. Pour les touristes, les changements sont aussi magistraux, avec notamment un aspect fondamental : le voyageur, de passif est devenu actif. Tout au moins sur les réseaux sociaux.
Rares sont ceux en effet qui ne postent pas leurs images de vacances sur Facebook ou Instagram. Les mêmes se transforment aussi souvent en experts culinaires (alors qu’ils ont du mal à faire cuire des pâtes) sur Trip Advisor. Les autres consultent (et on le fait également, on avoue) ces mêmes avis pour chercher un restaurant. Avec une spirale sans fin : les tables les mieux notées (avec parfois des critères loin d’être clairs) se remplissent instantanément, alors qu’un voisin, qui fera peut-être mieux, ne reçoit pratiquement plus aucune visite.
Des visites, d’ailleurs, qui sont orientées par les désormais célèbres (bien que certains prédisent leur fin imminente) influenceurs, ces autoproclamés gourous du net, qui, sans aucune connaissance, prodiguent leur savoir ou leur bon goût auto-certifié. Cela se concrétise par exemple sur le très sacré temple Pura Lempuyan, à quelques kilomètres d’Amed. Visité seulement par les hindouistes et quelques rares occidentaux jusqu’à 2017, il est aujourd’hui pris d’assaut par des bus entiers d’Européens, d’Australiens, mais aussi de Chinois. La cause : un cliché hashtagué #gatesofheaven représentant le portail du temple avec le modèle au milieu et le volcan en arrière plan. Plus un reflet de l’ensemble dans ce qui semble être un plan d’eau… Un cliché que chacun vient désormais faire ici, avec certains jours une attente atteignant les… 3 heures ! De plus, l’image -et la majorité des visiteurs ne viennent ici que pour celle-ci- est fausse, puisque le fameux reflet n’est que celui d’un… miroir posé juste en dessous de l’objectif pour donner cette illusion !
Alors, nous aussi, on va faire dans l’illusion. Dans la vidéo de ce post, vous découvrez une incroyable sirène qui semble flotter dans les eaux au dessus de la carcasse du bateau. Une vision surnaturelle qui, une fois le plan agrandi, ne l’est pas autant : il s’agissait d’une -sublime- shooting photo réalisé par une dizaine de mètres de profondeur. Un travail qui devrait donner des clichés professionnels d’une incroyable beauté dans ce site hors du commun. Une image montée, certes, mais dans un seul but : faire rêver. Pas dans celui d’être copiée par des modèles sans talent et clonée à l’infini.

La sirène… et ses photographes / La sirena y sus fotografos

En solo una década, el mundo del turismo ha experimentado una revolución increíble: la impuesta por internet. Una revolución que afecta tanto a la infraestructura como a los viajeros.
Para la primera, es obvio que la llegada de Booking, Agoda y otras aplicaciones ha cambiado completamente la situación, ya que la compra directa de billetes (avión o tren) que han obligado a las agencias en las ciudades a echar el cerrojo. Para los turistas, los cambios también son magistrales, incluido un aspecto fundamental: el pasajero, pasivo, se ha vuelto activo. Al menos en las redes sociales.
Pocos son los que no publican sus fotos de vacaciones en Facebook o Instagram. Los mismos a menudo se transforman en expertos culinarios (mientras tienen problemas para cocinar la pasta) en Trip Advisor. Los demás consultan (nosotros también lo hacemos, admitimos) estas mismas opiniones para buscar un restaurante. Con una espiral sin fin: las mesas mejor calificadas (a veces con criterios poco claros) se llenan instantáneamente, mientras que un vecino, que puede estar mejor, apenas recibe visitas.
Visitas, además, que están dirigidas por los ahora influyentes famosos (aunque algunos predicen su fin inminente), estos autoproclamados gurús de la red, que, sin ningún conocimiento, prodigan su conocimiento o buen gusto autocertificados. Esto sucede, por ejemplo, en el templo sagrado Pura Lempuyan, a pocos kilómetros de Amed. Visitado solo por hindúes y algunos occidentales hasta 2017, ahora está asediado por autobuses llenos de europeos, australianos e incluso chinos!! La causa: un cliché de hashtag #gatesofheaven que representa el portal del templo con el modelo en el medio y el volcán en el fondo. Más un reflejo de todo en lo que parece ser un cuerpo de agua … Un cliché que todos vienen a hacer aquí, con algunos días en los que las colas llegan a … ¡3 horas! Además, la imagen, y la mayoría de los visitantes vienen aquí solo para estao, es falsa, ya que el famoso reflejo es solo el de un … espejo colocado justo debajo de la lente para dar esta ilusión!
Así que nosotros también haremos trampas. En el video de esta publicación, descubres una sirena increíble que parece flotar en las aguas sobre la carcasa de un barco. Una visión sobrenatural que, una vez ampliado el plano, no lo es tanto: será una foto sublime a una docena de metros de profundidad cuando sea publicada. Un trabajo que debería dar fotos profesionales de increíble belleza en este sitio fuera de lo común. Una imagen montada, ciertamente, pero con un propósito: soñar. No para ser copiada por modelos sin talento y clonada hasta el infinito.

laurent&jose
admin@findusnow.fr

4 thoughts on “Instagram et la sirène / Instagram y la sirena”

  1. Impresionantes vistas del volcan,
    preciosa la sirena ha quedado genial, Chus nos ha contado que estais muy bien alojados.

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