100 000 tués, autant de disparus, 300 000 à 400 000 déplacés ou réfugiés, des milliers de femmes violées, 23 790 soldats gouvernementaux décédés, des dizaines d’attentats-suicides dont celui perpétré à Kandy devant le temple de la dent de Bouddha, considéré comme un des plus sacrés au monde… La liste est encore longue et ne donne qu’une idée partiale de la guerre civile qui a ravagé le Sri Lanka de 1977 (le début des actes violents) ou 1983 (le début réel de la guerre), jusqu’au 18 mai 2009 (fin officielle des hostilités).
Cette guerre entre les Tamouls du nord du pays et la majorité cingalaise aura profondément divisé le pays en deux communautés. Mais cette séparation existait bien avant que les armes ne prennent du service lors de ce conflit. L’antinomie entre les deux peuples remonte en fait à l’Antiquité : les uns reprochent aux autres d’avoir envahit le pays dans lequel ils vivaient depuis déjà longtemps. Une accusation qui va dans un sens comme dans l’autre, avec quelques décennies de différence, mais qui sera le déclencheur du mépris entre ces peuples.
Au Moyen-Âge, les royaumes locaux ne cessent de s’affronter entre eux, et la colonisation elle-aussi continuera d’envenimer les choses. Durant la présence des Anglais, les Tamouls reçoivent un traitement de faveur : il y avait autant d’écoles à Jaffna que dans tout le reste du pays. Résultat : les Tamouls occupent quasiment tous les postes clés (médecins, fonctionnaires…) sur l’île, bien qu’ils soient en minorité.
L’indépendance tente d’améliorer les choses, mais la revendication de la séparation d’une partie du pays pour construire un état tamoul ravive les passion dévastatrices. Les agressions se multiplient, suivi par des expéditions punitives menées le plus souvent par la police et les extrémistes cingalais. De leur côté, les Tamouls se radicalisent sous la bannière des Tigres qui réaliseront, au cours des années, de très violents attentats.
Meurtres, pillages, incendies et viols seront le quotidien des Sri Lankais durant trois décennies de haine et de guerre. Les tentatives de cessez-le-feu se révèlent infructueuses et les morts se comptent par centaines ou milliers.
En 2009, l’armée cingalaise parvient à mettre à mal les Tamouls en s’emparant de la capitale de ceux-ci. Dans une ultime phase de la guerre, les civils sont utilisés comme boucliers humains par les Tigres. Et ce n’est que durant cette année-là que les armes cesseront de parler.
Aujourd’hui, la paix est revenue sur le pays. Mais les séquelles sont visibles : les bâtiments éventrés sont omniprésents dans le nord tamoul, les arrestations arbitraires (parfois suivies de violence ou tortures) seraient courantes à l’encontre de ceux qui seraient suspectées d’avoir lutté aux côtés des Tigres.
Et sur place, si les voies de communication (routes et trains) sont réouvertes, l’ambiance est parfois lourde du fait de la présence massive de militaires cingalais. Sans oublier que de nombreuses zones sont encore interdites car truffées de mines. Dans le nord tamoul et hindouiste, la guerre semble bel et bien terminée. Mais l’occupation, elle, reste bien d’actualité dans un pays ou la paix, elle, est précaire.
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100,000 muertos, otros tantos de desaparecidos, 300,000 a 400,000 desplazados o refugiados, miles de mujeres violadas, 23,790 soldados del gobierno muertos, docenas de atentados suicidas, incluido el perpetrado en Kandy frente al templo del diente de Buda, considerado como uno de los más sagrados del mundo … La lista es larga y da solo una idea parcial de la guerra civil que asoló Sri Lanka en 1977 (el comienzo de los actos violentos) o 1983 (el comienzo real de La guerra), hasta el 18 de mayo de 2009 (fin oficial de las hostilidades).
Esta guerra entre los tamiles del norte del país y la mayoría del Sinhala dividió profundamente al país en dos comunidades. Pero esta separación existía mucho antes de que las armas tomaran el relevo en este conflicto. La antinomia entre los dos pueblos se remonta a la antigüedad: se culpan mutuamente por haber invadido el país en el que vivieron durante mucho tiempo. Una acusación que va en doble dirección, con solo algunas décadas de diferencia, pero que fué el detonante de la rivalidad entre estos pueblos.
En la Edad Media, los reinos locales chocan constantemente entre sí, y la propia colonización sólo hará empeorar las cosas. Durante la presencia de los ingleses, los tamiles recibieron un tratamiento especial: había tantas escuelas en Jaffna como en el resto del país. Como resultado, los tamiles ocupan casi todos los puestos clave (médicos, funcionarios públicos …) en la isla, aunque son en minoría.
La independencia intenta mejorar las cosas, pero la reivindicación de la separación de una parte del país para construir un estado tamil reaviva el odio de forma devastadora. Los ataques van en aumento, seguidos por expediciones punitivas dirigidas principalmente por la policía y extremistas cingaleses. Por su parte, los tamiles se radicalizan bajo la bandera de los Tigres, que lograrán, con el paso de los años, ataques muy violentos.
El asesinato, el saqueo, la quema y la violación serán la vida cotidiana de los habitantes de Sri Lanka durante tres décadas de odio y guerra. Los intentos de alto el fuego no tienen éxito y las muertes son cientos de miles.
En 2009, el ejército cingalés logra herir a los tamiles invadiendo su capital. En una fase final de la guerra, los civiles son utilizados como escudos humanos por los Tigres. Y es finalmente durante este año que las armas dejarán de hablar.
Hoy, la paz ha vuelto al país. Pero las consecuencias son visibles: los edificios destruidos son visibles en el norte de Tamil, los arrestos arbitrarios (a veces seguidos de violencia o tortura) serán frecuentes contra los sospechosos de haber luchado junto a los Tigres.
Y aquí, las líneas de comunicación (carreteras y trenes) se vuelven a abrir, la atmósfera a veces es pesada debido a la presencia masiva de militares cingaleses. No hay que olvidar que muchas áreas todavía están prohibidas porque están plagadas de minas. En el norte tamil e hindú, la guerra parece haber terminado. Pero la ocupación, sigue siendo relevante en un país donde la paz, es precaria.
Ya vais motorizados! La guerra acabo hace cuatro días y si os digo la verdad, se muy poco del conflicto. Gracias por ilustrarnos!