La Provence en odorama / Se huele la Provenza

Après avoir voyagé aux quatre coins du monde, on revient dans le village de son enfance. Et on se dit que, sans aucun doute, c’est un des plus beaux coins de la planète. Tout spécialement au tout début de l’été, aux alentours du 14 juillet, lorsque le véritable feu d’artifice (année de Covid-19 ou non) se produit dans les champs de la campagne.
Ici, en Drôme Provençale, à la Roche-Saint-Secret-Béconne, le vert des vignes en pleine croissance jouxte les derniers confettis jaunes des genêts. Mais c’est surtout une plante qui joue les superstars : la lavande. Ou plutôt le lavandin. Sur les flancs des montagnes et des collines, au bord des routes et des chemins, les longues lignes de ces arbrisseaux enchantent les yeux par leurs fleurs mauves et le nez par l’enivrant parfum qu’elles dégagent.
Un spectacle 100% naturel qui est une vraie carte de visite pour la région.
Mais sa culture simple (elle ne demande que peu de traitement et les terres utilisées sont souvent très calcaires, pentues ou peu propices à d’autres cultures) fait des envieux. A tel point que les zones habituelles de production (Drôme, Alpes-de-Haute-Provence, Vaucluse) sont aujourd’hui concurrencées par d’autres régions françaises au climat pourtant moins favorable, ou par d’autres pays, comme par exemple l’Espagne, dans lequel des centaines d’hectares sont plantées autour de Guadalajara (Castille-La Mancha), avec des frais de production moindres que dans l’Hexagone… Après avoir pratiquement perdu un de ses fleurons, la truffe noire, au profit de l’Espagne, la région suivrait-elle la même voie pour la lavande ?

Después de viajar a los cuatro rincones del mundo, regresamos al pueblo de la infancia. Y nos decimos que, sin duda, es uno de los rincones más bellos del planeta. Especialmente a principios del verano, alrededor del 14 de julio, cuando los fuegos artificiales reales (con Covid-19 o sin él) ocurren en el medio de los campos.
Aquí, en Drôme Provençale, en La Roche-Saint-Secret-Béconne, el verde de las vides en crecimiento se une al último confeti amarillo de la ginesta. Pero hay sobre todo una planta que juega a las superestrellas: la lavanda. O más bien lavandin. A los lados de montañas y colinas, al borde de caminos y carreteras, los largos surcos de estos arbustos deslumbran los ojos con sus flores moradas y la nariz con el aroma embriagador que emiten.
Un espectáculo 100% natural que es una verdadera tarjeta de presentación para la región.
Pero su cultivo simple (requiere poco tratamiento y la tierra utilizada es a menudo muy caliza, descartada o no muy adecuada para otros cultivos) es envidioso. Tanto es así que las áreas de producción habituales (Drôme, Alpes-de-Haute-Provence, Vaucluse) compiten ahora con otras regiones francesas con un clima menos favorable, o con otros países, como por ejemplo España donde se plantan cientos de hectáreas alrededor de Guadalajara (Castilla-La Mancha), con menores costos de producción que en Francia … Después de haber perdido prácticamente una de sus joyas, la trufa negra, en beneficio de España, ¿seguirá la región el mismo camino con la lavanda?