L’Aragon remonte le temps • Aragón retrocede en el tiempo

En Espagne, forcément, on connait les racines romaines de Barcelone, les incontournables traces laissées par les musulmans en Andalousie, ou encore les liens avec le royaume de Castille de Madrid. Mais rares ceux qui ont entendu parler de toute l’histoire qui a animé les ruelles de Valderrobres ou celles de la Fresneda. Et pourtant, ces deux communes -parmi une poignée d’autres- perdues dans l’est de l’Aragon, à la frontière avec lae sud de la Catalogne, sont quasi aussi riches en passé que les cités les plus célèbres.
Parcourir ce petit morceau d’Aragon, c’est revivre une partie de l’histoire de l’Espagne. A Valderrobres, par exemple, si des traces de vie du 1er siècle de notre ère ont été retrouvées, il faut remonter aux années 1170 pour voir le roi Alfonse II jouer un rôle prépondérant, peu après la Reconquête aux Musulmans. Depuis, durant des siècles, le bourg passa entre les mains des très puissants évêques et archevêques de Sarragosse (l’église a toujours eu beaucoup de pouvoir en Espagne…) qui y bâtirent là un château, là une palais, là encore une sompteuse église…. Et, miraculeusement, en ce début de millénaire, le bourg a conservé tous ses atours, se convertissant en un des plus beaux villages d’Espagne.
A quelques kilomètres de là, la Fresneda surprend également par ces grands bâtiments, sans commune mesure avec l’importance toute relative qu’elle occupe aujourd’hui (à peine 500 habitants !). Là encore, les conflits religieux, les conquêtes royales, les luttes contre les souverains ont transformé cette place forte qui, malgré le temps, a conservé toute sa beauté.
Et juste un peu plus loin, Beceite garde lui aussi un cœur médiéval jalousement protégé depuis le Moyen âge. En tournant au coin d’une rue, on penserait qu’il serait presque normal de se retrouver nez-à-nez avec le garde d’un seigneur, ou de sentir l’odeur aigre-douce de la pâte à papier, car ici se trouvaient parmi les plus importantes fabriques papetières du Royaume…
Chargés d’histoire, ces petits villages dans lesquels il fait bon se perdre offrent un autre avantage : pour l’instant, ils sont relativement épargnés par le tourisme de masse. Les prix y sont donc plus que doux, autant pour le gite que pour le couvert. Et les amateurs de grandes promenades et de sites histoiriques y trouveront forcément leur bonheur.
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En España, por supuesto, conocemos las raíces romanas de Barcelona, ​​las huellas esenciales que dejaron los musulmanes en Andalucía, o incluso los vínculos con el Reino de Castilla en Madrid. Pero raros son los que han oído hablar de toda la historia que animó los callejones de Valderrobres o los de La Fresneda. Y sin embargo, estos dos pueblos -entre un puñado más- perdidos en el este de Aragón, en la frontera con el sur de Cataluña, son casi tan ricos en historia como las ciudades más famosas. Recorrer este pedacito de Aragón es revivir parte de la historia de España. En Valderrobres, por ejemplo, si se han encontrado vestigios de vida del siglo I de nuestra era, hay que remontarse a la década de 1170 para ver al rey Alfonso II jugando un papel preponderante, poco después de la Reconquista a los musulmanes. Desde entonces, durante siglos, la villa pasó a manos de los poderosísimos obispos y arzobispos de Zaragoza (la iglesia siempre ha tenido mucho poder en España…) que construyeron allí un castillo, allí un palacio, otra suntuosa iglesia …. Y, milagrosamente, a principios de milenio, el pueblo ha conservado todo su esplendor, convirtiéndose en uno de los pueblos más bonitos de España. A pocos kilómetros, La Fresneda también sorprende con sus grandes edificios, desproporcionados para la importancia relativa que ocupa hoy (¡apenas 500 habitantes!). También aquí, los conflictos religiosos, las conquistas reales, las luchas contra los soberanos han transformado esta fortaleza que, a pesar del clima, ha conservado toda su belleza. Y sólo un poco más allá, Beceite también guarda un corazón medieval celosamente guardado desde la Edad Media. Al doblar la esquina de una calle, uno pensaría que sería casi normal encontrarse cara a cara con la guardia real de un Señor, o sentir el olor agridulce de la pulpa, porque aquí se encontraban las fábricas de papel más grandes del Reino… Cargados de historia, estos pequeños pueblos en los que es bueno perderse ofrecen otra ventaja: por el momento, están relativamente a salvo del turismo de masas. Por lo tanto, los precios son más que dulces, tanto para el alojamiento como para la comida. Y los amantes de las largas caminatas y los sitios históricos de bien seguro encontrarán su felicidad.