Citez l’unique département français qui ne compte ni aéroport, ni autoroute, ni ligne de train de voyageurs (hors train touristique). La réponse est… l’Ardèche, bien sûr ! Malgré ses 330000 habitants répartis sur le territoire de l’ancien Vivarais, ce coin de France est le moins desservis par les transports en commun. Un isolement relatif qui se perpétue au fil des décennies et qui est, paradoxalement, un des facteurs du développement du département.
Depuis cinquante ans, en effet, l’Ardèche connaît une hausse de sa population (après un siècle de lente décroissance). Une hausse essentiellement due non pas à la natalité mais à l’immigration. L’Ardèche séduit certes par ses paysages, mais aussi par sa tranquillité, sa richesse et sa qualité de vie.
Forcément, il est difficile d’oublier l’image des babas-cool débarquant dans les années 70 sur les collines et plaines, la fleur à la bouche, tous prêts à créer des communautés en élevant des chèvres et en cultivant autant les plantes les plus saugrenues que l’amour libre. Mais, depuis, l’image caricaturale a laissé la place aux néo-ruraux, beaucoup plus exigeants en matière de qualité de vie, et qui savent jouer avec les richesses du terroir, sans en oublier les inconvénients.
Attention toutefois à ne pas généraliser : les zones les plus dynamiques se trouvent à l’est, le long du Rhône, à proximité de Montélimar ou de Valence (avec des coûts inférieurs à ceux de la Drôme, par exemple pour se loger). L’ouest, lui, continue de se dépeupler, du fait de la rudesse de la vie sur ces terres parfois hostiles (la chaleur de l’été n’a d’égale que la froideur de l’hiver). Toutefois, dans le sud-ouest, le long de la départementale 104 (une des cinq ou six routes dignes de ce nom dans le Vivarais !), les villages continuent de se peupler, comme à la joliment nommée Joyeuse ou vers Beaulieu. Certains ont découvert, à la faveur du confinement, qu’internet arrive jusqu’à ces contrées reculées, et que construire ou acheter une maison n’atteint pas les sommets des agglomérations, même moyennes… Alors, les villages se remplissent quelque peu, mais avec, malheureusement, peu d’enfants, donc avec une pyramide des âges qui continue de vieillir. Et ici, chacun espère que les nouvelles technologies pourront, dans l’avenir, apporter un bol d’air frais à ce territoire. En lui offrant une méritée cure de jouvence.
Nombre el único departamento francés que no tiene aeropuerto, autopista o línea de tren de pasajeros (excluido el tren turístico). La respuesta es … ¡Ardèche, por supuesto! A pesar de sus 330.000 habitantes repartidos por todo el territorio de los antiguos Vivarais, esta parte de Francia es la peor comunicada por transporte público. Un relativo aislamiento que se prolonga a lo largo de las décadas y que es, paradójicamente, uno de los factores del desarrollo del departamento.
Durante cincuenta años, de hecho, Ardèche ha experimentado un aumento de su población (después de un siglo de lento declive). Un aumento debido principalmente no a la tasa de natalidad sino a la inmigración. El Ardèche sin duda seduce por sus paisajes, pero también por su tranquilidad, su riqueza y su calidad de vida. Evidentemente, es difícil olvidar la imagen de los babas-cool llegando en los años 70 a los cerros y llanos, con sus florecitas en la boca, dispuestos a crear comunidades criando cabras y cultivando las plantas más populares, tan absurdo como el amor libre.
Pero desde entonces, esa imagen caricaturesca ha dado paso a la gente neorural, que es mucho más exigente en cuanto a calidad de vida, y que sabe jugar con las riquezas de la tierra, sin olvidar los inconvenientes. Sin embargo, más vale no caer en el estereotipo y no generalizar: las zonas más dinámicas están al este, a lo largo del Ródano, cerca de Montélimar o Valence (con precios más bajos que los de la Drôme, concretamente en el alojamiento). El oeste, en cambio, continúa despoblado, debido a la dureza de la vida en estas tierras a veces hostiles (el calor del verano solo se puede comparar con el frío del invierno).
Sin embargo, en el suroeste, a lo largo de la departamental 104 (¡una de las cinco o seis carreteras dignas de este nombre en Vivarais!), los pueblos continúan poblados, como en el bien llamado Joyeuse o hacia Beaulieu. Algunos han descubierto, gracias a las cuarentenas y toques de queda, que Internet llega a estas remotas regiones, y que construir o comprar una casa no llega a las alturas ni siquiera de ciudades medianas …
Entonces los pueblos van aumentando un poco su población, aunque lamentablemente con pocos niños, lo que hace que la pirámide de edad siga envejeciendo. Y aquí, todos esperan que las nuevas tecnologías puedan, en el futuro, traer un soplo de aire fresco a este territorio.n merecido cambio de imagen.