Dès que l’on franchit la frontière avec l’Espagne, on se rend tout de suite compte que la notion de temps n’est ici pas tout à fait la même. En premier lieu car le Portugal a gardé une heure de retard en comparaison de sa voisine ibérique (par la volonté de Franco, l’Espagne s’est alignée sur l’heure allemande en 1940). Mais aussi et surtout car le pays a su garder un régime de « slow life » qui a quasiment disparu partout ailleurs en Europe.
Certes, les grandes villes telles Porto ou Lisbonne on fait un grand bond en avant et sont aujourd’hui modernes et innovantes (bien que teintées d’une large dose de décrépitude romantique). Mais c’est dans les campagnes que l’on voit le plus ce décalage temporel.
Comme dans le parc national de Peneda-Gerês, dans lequel les petits villages soigneusement entretenus gardent un charme désuet qui a traversé les époques. C’est ici aussi que l’on voit encore de vieilles dames, entièrement vêtues de noir, traversant la route ou leur jardin en portant leur grand âge sur leur dos voûté comme un fardeau. Mais ce sont les mêmes qui vont lanceront un grand bonjour en réponse à un sourire.
Ici, les prix aussi semblent dater d’une autre époque, lorsque l’on découvre que la note du restaurant atteint tout juste les 30 euros malgré un repas copieux et arrosé. Ou que le cafetier vous demande 70 centimes pour un expresso bien corsé.
C’est tout ce décalage temporel qui fait du Portugal un pays hors du commun, empli de nostalgie tout autant que de vie, mais à un autre rythme que celui que nous vivons au quotidien. Et qui nous fait dire qu’au final, prendre son temps a du bon.

Tan pronto como cruzas la frontera con España, te das cuenta de inmediato de que la noción de tiempo no es exactamente la misma aquí. En primer lugar, porque Portugal tiene una hora de diferencia horaria respecto a su vecino ibérico (por voluntad de Franco, España se alineó con la hora alemana en 1940). Pero también y sobre todo porque el país ha logrado mantener un régimen de « vida lento » que casi ha desaparecido en el resto de Europa.
Ciertamente, grandes ciudades como Oporto o Lisboa han dado un gran salto adelante y ahora son modernas e innovadoras (aunque teñidas de una gran dosis de decrepitud romántica). Pero es en el campo donde vemos con mayor admiración esta calma.
Como en el Parque Nacional Peneda-Gerês, en el que los pequeños pueblos cuidadosamente mimados, conservan un encanto antiguo que ha sobrevivido a los tiempos. Es aquí también donde todavía se ven ancianas, completamente vestidas de negro, cruzando la calle o su jardín, cargando su vejez encorvada que impacta a la vista generando un doble sentimiento de fortaleza y de soledad. Las mismas que dirán hola como respuesta a nuestra sonrisa.
Aquí, los precios también parecen datar de otra época, cuando descubrimos que la factura del restaurante apenas llega a los 30 euros a pesar de una comida abundante y bien regada. O que el camarero te pida 70 centavos por un espresso con cuerpo.
Es todo este desfase temporal lo que hace de Portugal un país extraordinario, lleno de nostalgia tanto como de vida, pero a un ritmo diferente al que vivimos a diario. Y eso nos hace sentir que al final, tomarse un tiempo es una experiencia extraordinaria.

laurent&jose
admin@findusnow.fr

One thought on “L’autre temporalité du Portugal / Èrase una vez en Portugal”

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