Il fut un temps durant lequel les habitants de l’ancienne Menphis, devenue ensuite Babylone, pouvaient presque se compter, puisque le total culminait à quelques milliers. Mais ça, c’était avant. Avant l’explosion démographique transformant cette ville en un monstre démographique comptant plus de 20 millions d’habitants dans son agglomération.
Une expansion qui a forcément des répercussions sur l’expansion de l’habitat. Autrefois éloignées du centre-ville, les pyramides de Giseh sont aujourd’hui quasiment partie intégrant de la gigantesque fourmillière cairote. A l’Est, les quartiers du New Cairo sortent de terre comme des champignons, avec d’immenses tours d’habitations rassemblées le plus souvent autour d’une mosquée… ou d’un parc verdoyant, pour les ensembles immobiliers hors de prix réservés aux fortunes locales.
L’autre conséquence de ce boom de la population, c’est bien évidemment le transport, avec d’énormes embouteillages chaque jour (et quasiment chaque nuit dans l’hypercentre). Les autorités ont bien tenté de résorber cela en doublant les voies rapides et en construisant ces copies sur des ponts qui fracturent encore un peu plus la cité. Et des routes en plus, cela veut dire du trafic en plus, au grand dam d’une immense partie de la population, qui est victime de plein fouet de l’énorme chape de pollution qui recouvre la ville en permanence.
Alors, pour tenter de rendre la ville plus humaine, plus circulable, le maire et ses collaborateurs ont signé en grandes pompes, en 2017, un contrat pour la construction d’un réseau ferroviaire léger (tramway à grande vitesse) d’un coût total de 1,24 milliard de dollars dans les nouveaux districts qui entourent le Caire. Et avec qui ont-ils signé ? Avec les Chinois, bien entendus, qui voient par là une manière de plus de s’imposer et de devenir incontournable. Car il est quasiment évident, au vu de l’inflation actuelle au pays des pharaons, que le remboursement de la dette envers les Chinois sera bientôt impossible. Et, comme dans les autres pays dans lequel cela arrive, les gentils Chinois se feront un plaisir d’éffacer tout ou partie de la dette en échange de manières premières ou d’un contrat d’exclusivité dans la récupération de la gestion du port. On appelle ça du soft power, et les Egyptiens risquent de le découvrir très vite et à leurs dépends…
Hubo un tiempo durante el cual los habitantes de la antigua Menfis, que luego se convirtió en Babilonia, casi podían contarse, ya que el total alcanzó un máximo de unos pocos miles. Pero eso fue antes de la gran explosión demográfica que transformó a esta ciudad en un monstruo demográfico con más de 20 millones de habitantes en su aglomeración.
Una expansión que inevitablemente repercute en el desarrollo de la vivienda ya que antiguamente el centro de la ciudad estaba lejos, pero hoy, las pirámides de Giza son casi una parte integral del gigantesco hormiguero de El Cairo. Al este, los barrios de Nuevo Cairo brotan como hongos, con enormes torres residenciales, la mayoría de las veces reunidas alrededor de una mezquita… o un parque verde, con urbanizaciones lejos de los precios reservados para las fortunas locales.
La otra consecuencia de este boom demográfico es obviamente el transporte, con enormes atascos todos los días (y casi todas las noches en el hipercentro). Las autoridades han tratado de reducir esto duplicando las autopistas y doblando los puentes que fracturan aún más la ciudad.
Y más carreteras significa más tráfico, para disgusto de una gran parte de la población, que es víctima con toda su fuerza de la enorme capa de contaminación que cubre permanentemente la ciudad. Así, en un intento por hacer la ciudad más humana, más accesible, el alcalde y sus colaboradores firmaron a bombo y platillo, en 2017, un contrato para la construcción de una red de tren ligero (tranvía de alta velocidad) a un costo total de $1,24 mil millones en los nuevos distritos que rodean El Cairo.
¿Y con quién firmaron? Con los chinos, por supuesto, que ven en ésta una forma más de imponerse y volverse ineludibles. Porque es casi obvio, dada la inflación actual en la tierra de los faraones, que el pago de la deuda con los chinos pronto será imposible. Y, como en los demás países en los que esto ocurre, los buenos chinos estarán encantados de borrar total o parcialmente la deuda a cambio de unas primeras condiciones o un contrato de exclusividad en la recuperación de la gestión del puerto. Lo llamamos poder blando, y es probable que los egipcios lo descubran muy rápidamente y a sus expensas…