Sur les routes de Tasmanie, on voit environ tous les cinq kilomètres un panneau mettant en garde contre la présence de diables à proximité, un peu comme on verrait un triangle signalant les vaches aux alentours de la chaussée en Europe. Mais, même en ouvrant grands les yeux, on n’a pas vu un seul de ces voraces mammifères.
Véritables emblèmes de l’île, les diables de Tasmanie sont pourtant nombreux aujourd’hui sur le territoire. Une présence qui est quasiment un miracle, au vu de l’évolution de cette espèce… Avant la colonisation, cet animal vivait en nombre sur tout le territoire. Les aborigènes vivaient déjà ici, mais leur nombre était peu élevé. Lorsque les Européens débarquent, ils décident de profiter des immenses terrains fertiles pour y élever moutons et autres bovins. Mais les diables rôdent et se révèlent être d’excellents chasseurs, même si la proie est beaucoup plus grosse qu’eux. Nerveux et jaloux, ils se battent facilement lorsqu’il s’agit de manger un animal. Par contre, pour la chasse, ils peuvent parfaitement se coordonner pour être plus efficaces…
Bref, les fermiers se saisissent des fusils abattent à grade échelle le rongeur, jusqu’à quasiment son entière disparition. Mais découvrent alors que l’animal était bien utile dans la chaîne naturelle, notamment pour l’élimination des charognes (le diable est si glouton qu’il ne laisse rien de son repas, même pas la peau et les eaux !).
Le gouvernement lance alors une grande campagne pour la sauvegarde de l’espèce, tout en restant vigilant sur le nombre total d’animaux. C’est un vrai succès et le diable -à la différence du tigre de Tasmanie, qui, lui, a été éradiqué- reprend possession de son territoire, depuis les années 50.
Aujourd’hui, tout pourrait aller pour le mieux pour la dangereuse mascotte, mais c’est sans compter sur un type de cancer, apparu depuis la fin des années 1990, qui semble se transmettre de manière héréditaire sur les sujets. La tumeur grossit au niveau de la mâchoire en quelques mois, empêchant l’animal de manger ce qui conduit à sa mort par manque de nourriture. La population, en vingt ans, a largement été décimée jusqu’à atteindre il y a peu un seuil critique.
Depuis quelques années, des laboratoires associés aux parc animaliers (comme le sanctuaire que nous avons visité près de Melbourne) tentent de trouver une solution, en croisant notamment les sujets qui semblent plus résistants à cette mortelle maladie ou provenant de régions pas encore touchées par ce cancer. Un programme qui semble plutôt bien fonctionner, les résultats étant encourageants, mais il faudra encore du temps pour savoir si ce légendaire animal est définitivement hors de danger…

En las carreteras de Tasmania, hay una señal cada cinco kilómetros que advierte de la presencia de demonios cerca, de la misma manera que veríamos un triángulo que señala a las vacas alrededor de la carretera en Europa. Pero incluso con los ojos muy abiertos, no hemos visto uno de estos mamíferos voraces.
Los verdaderos emblemas de la isla, los demonios de Tasmania, sin embargo, son numerosos hoy en día en el territorio. Una presencia que es casi un milagro, dada la evolución de esta especie … Antes de la colonización, este animal vivía en gran número en todo el territorio. Los aborígenes ya vivían aquí, pero su número era pequeño. Cuando los europeos desembarcan, deciden aprovechar la enorme tierra fértil para criar ovejas y ganado. Pero los demonios acechan y resultan ser excelentes cazadores, aunque la presa sea mucho más grande que ellos. Nerviosos y celosos, luchan fácilmente cuando se trata de comer un animal. Por contra, para cazar, se pueden coordinar perfectamente para ser más efectivos …
En resumen, los agricultores se apoderan de las armas y matan al roedor a gran escala, hasta casi su completa desaparición. Pero luego descubren que el animal fue muy útil en la cadena natural, especialmente para la eliminación de la carroña (¡el diablo es tan codicioso que no deja nada de su comida, ni siquiera piel o huesos!).
Así pues, el gobierno lanzó una importante campaña para salvar a la especie, sin dejar de vigilar el número total de animales. Ha sido un verdadero éxito y el demonio, a diferencia del tigre de Tasmania, que ha sido erradicado, ha recuperado la posesión de su territorio desde la década de 1950.
Hoy, todo podría ir mejor para esta mascota peligrosa, pero ha aparecido un nuevo peligro: un tipo de cáncer, surgido a finales de la década de 1990, que parece hereditario y se transmite entre generaciones. El tumor crece al nivel de la mandíbula en unos pocos meses, evitando que el animal coma, lo que conduce a su muerte debido a la falta de alimentos. La población, en veinte años, se ha diezmado en gran medida hasta alcanzar un umbral crítico.
En los últimos años, los laboratorios asociados con los parques de animales (como el santuario que visitamos cerca de Melbourne) están tratando de encontrar una solución, incluido el cruce de individuos que parecen más resistentes a esta enfermedad mortal o de áreas aún no afectadas por este cáncer. Un programa que parece funcionar bien, los resultados son alentadores, pero llevará tiempo saber si este legendario animal está definitivamente fuera de peligro …

laurent&jose
admin@findusnow.fr

One thought on “Le destin du diable / El destino del demonio”

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