Le roi des opéras / El rey de las operas

C’était vers la fin des années 70, et je devais avoir moins d’une dizaine d’années à l’époque. Mais je me rappelle très bien d’un bouquin illustré sur les villes du monde, avec notamment un dessin sur une demi-page d’un monument aussi exotique qu’étrange. Il s’agissait de l’opéra de Sydney.
Quarante ans plus tard, nous voici de retour devant l’Opera House of Sydney. De retour, car nous avions déjà arpenté les terrasses du site en 2005 lors de notre premier passage dans la cité. Et de nouveau, comme pour tout le reste de cette magnifique ville, le charme opère.
Devant ce grand voilier (ou coquillage géant, selon les interprétations), on se sent tout petits. Les coques de la toiture semblent se refermer sur nous pour nous protéger, pour nous inviter à entrer. C’est ce que nous avons fait cette fois-ci en achetant (à la dernière minute et à un prix ridicule par rapport à ce que l’on peut payer en Europe) un ticket pour une -également légendaire- comédie musicale, Hair.
Pénétrer dans la salle de l’opéra (qui n’est pas la plus grande, c’est celle de concert qui la domine avec ses 2679 sièges) se fait comme à la manière d’un vrai cérémonial. Il faut passer le contrôle de sécurité avant de gravir les marches latérales, encerclant la salle. On pousse forcément quelques mètres de plus pour arriver au foyer supérieur, avec ses baies vitrées qui dominent l’océan et offrent une vue spectaculaire sur l’emblématique pont de Sydney.
Une fois dans la salle, on est pris de vertige par sa taille et surtout sa hauteur. Et quand la lumière s’éteint, l’acoustique parfaite permet à chacun de se plonger dans le spectacle…
Cet opéra du bout du monde est vraiment à l’image de la ville : avant-gardiste, chic, soignée, un peu arrogante, terriblement sexy et forcément séduisante. Voici quatorze ans, nous nous étions presque dit : ‘on pourrait vivre ici’. La remarque est toujours vraie en 2019… Presque pour accomplir chaque jour le rêve du petit garçon de voir en vrai l’opéra de son livre illustré.

Fue a finales de los años 70, y yo debía tener menos de 10 años en ese momento. Pero recuerdo muy bien un libro ilustrado sobre las ciudades del mundo, que incluye un dibujo a media página de un monumento tan exótico como extraño. Era la Ópera de Sydney.
Cuarenta años después, estamos frente a la Ópera de Sydney. Pero mejor decir de vuelta, porque ya habíamos disfrutado de las terrazas del lugar en 2005 durante nuestra primera visita a la ciudad. Y de nuevo, como todo el resto de esta hermosa ciudad, flipamos con el encanto del edificio de la opera.
Frente a este gran velero (o concha gigante, según las interpretaciones), uno se siente muy pequeño. Los cascos del techo parecen cerrarse sobre nosotros para protegernos, para invitarnos a entrar. Esto es lo que hicimos esta vez al comprar (en el último minuto y a un precio ridículo en comparación con lo que solemos pagar en Europa) una entrada para un – también legendario – musical, Hair.
Entrar en la sala de ópera (que no es la más grande, es la sala de conciertos que lo domina con sus 2679 asientos) es como un verdadero ceremonial. Se debe pasar el control de seguridad antes de subir los escalones laterales y rodear la gran sala. Avanzas unos metros más para llegar al vestíbulo superior, con sus ventanales que dan al océano y ofrecen una vista espectacular del emblemático Puente de Sydney.
Una vez en la sala, acabamos mareados por su tamaño y especialmente por su altura. Y cuando se apaga la luz, la acústica perfecta permite a todos sumergirse en el espectáculo …
Esta ópera en el fin del mundo es realmente la imagen de la ciudad: vanguardista, elegante, ordenada, un poco arrogante, terriblemente sexy e inevitablemente seductora. Hace catorce años, casi habíamos dicho: « podríamos vivir aquí ». La observación aún es cierta en 2019 … Aunque sólo sea para cumplir todos los días el sueño del niño pequeño de ver en la vida real la ópera de su libro ilustrado.