Lorsqu’il a fallu donner un nom à ce petit coin perdu des Pyrénées catalanes, les gens du coin n’ont pas cherché très loin : ce sera Aigüestortes, soit, en catalan, le torrent tumultueux. Il faut dire que dans ces vallées, l’eau est omniprésente. Même si ce parc national (le seul de la communauté autonome) ne compte qu’un peu plus de 40000 hectares, il abrite quand même près de 650 lacs (dont les deux tiers qui s’assèchent pendant l’été) et une multitude de cours d’eau descendants des hautes montagnes dépassant parfois les 3000 mètres d’altitude.
Et c’est d’ailleurs cette eau qui fut la principale raison de l’arrivée de l’homme dans ces contrées aussi hostiles que magnifiques. Certes, depuis le Moyen âge, les petits villages s’étaient multipliés dans la vallée de Boi (voir le chapitre consacré aux églises). Mais les rares résidents ne s’étaient jamais vraiment installés ici, et encore moins dans les limites du parc.
Ainsi, c’est l’énergie hydroélectrique qui a transformé le parc, ou plutôt les environs. En effet, les retenues artificielles ne se situent pas sur la zone protégées, à la différence des cours d’eau qui les alimentent. Le détail a même été poussé à enterrer les canalisations pour les rendre invisibles.
Ainsi, le parc reste vierge de toute trace humaine, à l’exception désormais des randonneurs, promeneurs et autres bergers qui sillonnent les sentiers, gravissent les sommets ou franchissent les tumultueux torrents qui transforment le parc en un site enchanteur.
A la hora de poner nombre a este rinconcito perdido del Pirineo catalán, los locales no lo pensaron demasiado: será Aigüestortes en catalán o el torrente tumultuoso. Hay que decir que en estos valles el agua es omnipresente. Si bien este parque nacional (único de la comunidad autónoma) tiene poco más de 40.000 hectáreas, todavía alberga cerca de 650 lagos (dos tercios de los cuales se secan durante el verano) y multitud de arroyos que descienden de altas montañas que a veces superan los 3000 metros de altitud. Y es además esta agua la principal razón de la llegada del hombre a estas regiones tan hostiles como magníficas. Es cierto que desde la Edad Media, las pequeñas aldeas se habían multiplicado en el valle de Boi (ver el capítulo dedicado a las iglesias). Pero los pocos residentes nunca se habían establecido realmente aquí, y mucho menos dentro de los límites del parque. Así, es la energía hidroeléctrica la que ha transformado el parque, o más bien el entorno. De hecho, los embalses artificiales no están ubicados en el área protegida, a diferencia de los ríos que los alimentan. Incluso se ha tenido el detalle de enterrar las tuberías para hacerlas invisibles. Así, el parque permanece intacto de huellas humanas, con la excepción ahora de senderistas, caminantes y otros pastores que se entrecruzan por los senderos, escalan las cumbres o cruzan los tumultuosos torrentes que transforman el parque en un sitio encantador.
Con este reportaje he recibido un grato empacho de belleza de espacios naturales como los es este parque que hemos visitado en varias ocasiones y francamente lo as bordado .