Chaque année, jusqu’en 2019, près de 6 millions de touristes visitaient l’île de Ténérife. Le plus gros contingent était fourni par les Allemands et les Anglais, sans oublier bien sûr les Espagnols (de la péninsule) et les Français. Et, pour l’immense majorité, le point de chute, une fois descendu la passerelle de l’avion, étaient les plages de las Americas ou las Cristianas.
Et puis il y a ceux qui, au lieu de concentrer sur ces méga-complexes où la chope de bière est vendue 90 centimes, optaient pour l’autre Ténérife. Celle des petits villages perdus, des recoins oubliés, des adresses inconnues.
Pour cela, deux solutions : emprunter un des incontournables guaguas (prononcer ouah-ouah), les bus verts qui sillonnent toute l’île, ou louer une voiture. Mais dans ce cas, mieux vaut opter pour une Twingo que pour une grosse BMW. Car les chemins que l’on empruntent ne sont guère adaptés aux imposantes berlines.
Parmi ces petites routes, la TF-436, qui relie Buenavista-del-Norte à Santiago-del-Teide. Pas plus de 23 kilomètres mais qui Google Maps vous recommande de parcourir en 38 minutes. Mais on parie que vous aurez besoin d’une bonne paire d’heures pour cela. Tout simplement car ce minuscule ruban d’asphalte aux accents de chemin vicinal part du niveau de la mer pour dépasser les 1000 mètres d’altitudes en seulement quelques kilomètres, au prix d’une multitude de petits virages en épingle à cheveux. De quoi vous donner quelques sueurs froides surtout quand déboule en face de vous, lancé à pleine vitesse, le fameux guagua qui n’a pas -lui- une minute à perdre.
Pourquoi deux heures ? Parce que vous vous arrêterez également quasiment tous les deux kilomètres, le temps d’une pause merveilleuse à chacun des miradors. Avec des perspectives inoubliables sur les vallées, les hautes montagnes ou les petits hameaux. Parce que vous oublierez l’accélérateur lorsque vous pénétrerez dans les petites villages, tel Masca, aux maisons comme collées sur les flancs des montagnes. Parce que vous aurez les yeux comme hypnotisés en découvrant les cirques naturels formés par les collines et les vallées, avec une vue plongeante sur les ravins qui mènent tout droit vers l’océan, si proche mais totalement inaccessible.
Ténérife, le vrai, se cache dans ces petites routes de l’extrême, sur lesquelles la notion de temps est déconnectée de la réalité. Des petites voies pour retrouver l’essence de l’île et pour se faire une idée de la vraie vie canarienne.
Cada año hasta el 2019, cerca de 6 millones de turistas visitaban la isla de Tenerife. El mayor contingente aportado por los alemanes y los ingleses, sin olvidar por supuesto a los españoles (de la península) y los franceses. Y, para la gran mayoría, el punto de caída, una vez descendidos por la pasarela del avión, eran las playas de las Américas o de los Cristianos. Y luego están los que, en lugar de centrarse en esos megacomplejos donde la jarra de cerveza se vende a 90 céntimos, se decantaron por el otro Tenerife. El de los pequeños pueblos perdidos, rincones olvidados, direcciones desconocidas. Hay dos soluciones: tomar una de las guaguas imperdibles, los autobuses verdes que atraviesan la isla, o alquilar un automóvil. Si optas por la segunda opcion, es mejor un Twingo que un BMW grande. Porque los caminos que dibujan la isla no son aptos para imponentes sedanes. Entre estas pequeñas vías, la TF-436, que conecta Buenavista-del-Norte con Santiago-del-Teide. No más de 23 kilómetros pero que Google Maps recomienda recorrer en 38 minutos. Pero apostamos a que necesitará un buen par de horas para eso. Simplemente porque esta diminuta cinta de asfalto con acentos de carretera local parte del nivel del mar para superar los 1000 metros de altitud en pocos kilómetros, a costa de multitud de pequeñas curvas cerradas. Lo suficiente para darte unos sudores fríos, sobre todo al caer frente a ti, lanzada a toda velocidad, la famosa guagua que no tiene un minuto que perder. ¿Por qué dos horas? Porque deberas detenerte casi cada dos kilómetros, para un maravilloso descanso en cada una de las torres de vigilancia. Con perspectivas inolvidables sobre valles, alta montaña o pequeños caseríos. Porque te olvidarás del acelerador cuando entres en pequeños pueblos, como Masca, con casas que parecen atascadas en la ladera de la montaña. Porque tus ojos quedarán hipnotizados al descubrir los circos naturales que forman las colinas y valles, con una vista de pájaro de los barrancos que conducen directamente al océano, tan cerca pero totalmente inaccesible. Tenerife, la real, se esconde en estos pequeños caminos del extremo, en los que la noción de tiempo se desconecta de la realidad. Pequeñas rutas para encontrar la esencia de la isla y hacerse una idea de la vida real canaria.
Jose: pareces un pingüino de Teno, una especie que está en peligro de extinción, corriendo como un loco hacia el océano pa comer pescaito, mientras lo filma un guiri francés
Preciosos rincones por ahí hemos estado varias veces y no nos importaria volver pasarlo bien un abrazo