Lorsqu’on débarque à Trinidad, mieux vaut être chaussé de baskets confortables… Les rares touristes ayant voulu chausser des talons se rappellent avec effroi des rues de la cité, aux pavés omniprésents. Ces pavés, c’est une partie intégrante de l’identité de cette ville-musée. Car ici, quasiment rien n’a bougé depuis la fin de la colonisation. Les palais et autres édifices ont bien reçu quelques couches de peintures pour tenter de préserver leur lustre d’antan. Les rues ont maintenu tant bien que mal leur couverture originale sur laquelle tentent de se frayer un chemin les motos et autres vélos. Et la vie suit son cours, lentement, sous une chaleur omniprésente…
Trinidad, c’est un vrai retour dans le passé, dans l’époque pré-révolutionnaire. Comme un espace figé dans une autre époque, dans laquelle chacun essaye de vivre du mieux que possible. Car, ici comme partout ailleurs, la situation économique reste particulièrement précaire : les pharmacies alignent sur les étagères désertes les rares boîtes d’aspirine encore disponible ; les habitants font la queue devant les quelques magasins approvisionnés pour tenter d’acquérir à bas prix les produits subventionnés… Et chacun continue, en regardant le passé dans lequel vit la cité, d’espérer, sans trop y croire, un futur meilleur.
Cuando llegas a Trinidad, mejor ir con zapatillas cómodas… Los pocos turistas que lucen tacones recuerdan con horror las calles de la ciudad, y sus omnipresentes adoquines. Estos adoquines son parte integral de la identidad de esta ciudad-museo. Porque aquí casi nada ha cambiado desde el final de la colonización. Los palacios y otros edificios han recibido algunas manos de pintura para tratar de preservar su antiguo esplendor. Las calles han mantenido de alguna manera su cubierta original sobre la que motos y bicicletas intentan abrirse camino. Y la vida sigue su curso, lentamente, bajo un calor omnipresente… Trinidad es un verdadero regreso al pasado, a la era prerrevolucionaria. Como un espacio congelado en otra época, en el que cada uno trata de vivir lo mejor posible. Porque, aquí como en todas partes, la situación económica sigue siendo particularmente precaria: las farmacias alinean en los estantes desiertos las raras cajas de aspirinas todavía disponibles; los habitantes hacen cola frente a las pocas tiendas abastecidas para intentar adquirir los productos normados a bajos precios… Y todos siguen, mirando al pasado que vive la ciudad, confiando, sin creerlo realmente, en un mejor futuro.