La même chose se passe autant en France qu’en Espagne : dans les villages, lors des fêtes communales, les discothèques mobiles ont envahi les places publiques, débitant des hits entendus partout ailleurs sur la planète, avec, en prime, les « Démons de Minuit » ou « A quien le importa », selon que l’on soit d’un côté ou de l’autre des Pyrénées.
En Grèce, notamment dans les petits villages du parc national de Vikos, l’ambiance est bien différente. Ici, une petite formation. musicale prend place, avec des instruments traditionnels, et se lancent dans de langoureux morceaux aux accents tziganes ou orientaux. Eux sont disposés au centre de la place. Mais très vite, ils sont rejoints par des danseurs, des hommes principalement, qui forment une ronde (s’ils sont assez nombreux) ou un arc de cercle autour des musiciens. C’est le début du ‘kalamatianós’, une danse considérée comme l’une des plus anciennes et, selon la tradition, qui existait déjà à l’époque d’Homère. Elle est encore dansée aujourd’hui à de nombreuses occasions, notamment en famille ou entre amis. Les danseurs se tiennent par les mains, forment une chaîne et tournent dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, jusqu’au bout de la nuit, en mêlant joyeusement et avec respect les générations…
A Metsovo, aux portes du parc national, une autre fête nous attendait : celle qui rassemble à la fin juillet les groupes folkloriques locaux, notamment un, qui rassemble des ‘tsélingas’, les riches bergers facilement reconnaissables à leur habits et au bâton finement sculpté qu’ils ne lâchent jamais.
Et ces hommes se sont lancés, en plein centre-ville, dans un concert improvisé (et largement arrosé), fait de chants traditionnels mêlant le grec et un patois local empruntant aux langues latines. Là encore, les danseurs forment un cercle tournant toujours dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, pour une longue farandole qui semble nous renvoyer dans la nuit des temps.
Lo mismo ocurre tanto en Francia como en España: durante las fiestas de los pueblos, las discotecas móviles han invadido las plazas públicas, produciendo éxitos que se escuchan en todo el planeta, con, además, los « Demonios de medianoche ». o “A quien le importa”, según estés de un lado u otro de los Pirineos. En Grecia, especialmente en los pequeños pueblos del Parque Nacional de Vikos, el ambiente es muy diferente. Aquí, un poco de entrenamiento. Se toca música con instrumentos tradicionales, y se interpretan piezas lánguidas con acentos gitanos u orientales. Se organizan y ordenan en el centro de las plazas. Pero muy rápidamente se unen bailarines, principalmente hombres, que forman un círculo (si son suficientes) o un arco alrededor de los músicos. Este es el comienzo de los ‘kalamatianós’, una danza considerada una de las más antiguas y, según la tradición, procedente de los tiempos de Homero. Todavía hoy se baila en muchas ocasiones, especialmente en familia o con amigos. Los bailarines se toman de las manos, forman una corro y giran en sentido antihorario, hasta el final de la noche, mezclandose generaciones con alegría y respeto… En Metsovo, a las puertas del parque nacional, nos esperaba otra fiesta: la que reúne a finales de julio a los grupos folclóricos locales, en particular la de los ‘tsélingas’, los ricos pastores fácilmente reconocibles por sus ropas y palos tallados finamente que nunca sueltan. Y estos hombres se lanzan, justo en el centro del pueblo, a un concierto improvisado (y un poco borrachos), compuesto por canciones tradicionales que mezclan griego y un patois local tomado de lenguas latinas. También aquí los bailarines forman un círculo que gira siempre en el sentido contrario a las agujas del reloj, durante una larga farándula que parece transportarnos a la noche de los tiempos.