Communauté d’un autre temps / Comunidad de otra epoca

A vrai dire, lorsque l’on s’est approché du village traditionnel de Bena, on s’est dit : « c’est une attraction touristique, il n’y a rien de réel ici, c’est une reconstitution », à l’image des bourgs historiques vus dans d’autre pays, comme en Corée du Sud. Et puis, en seulement quelques instants, on a compris que ce lieu hors du temps était authentique et bien vivant.
Tout d’abord, il faut situer le village. Lorsqu’on arrive à 4 ou 5 kilomètres, on le devine sur un petit plateau niché dans une incroyable vallée dominée par un volcan en activité. Simplement bluffant… Ensuite, on pénètre dans le village par un grand escalier qui mène à l’accueil. Et la simple inscription au registre des visiteurs permet de connaître la fréquentation réelle de ce lieu touristique : une dizaine de voyageurs chaque jour ! Autant dire que l’impact sur le site est négligeable.
Puis on découvre ces alignements de maisons issues d’un autre temps. Alors que peu à peu, les maisons modernes arrivent sur l’île de Flores, on découvre ici des constructions de bois complètement primaires, avec des espaces on ne peut plus stricts : pièce à vivre, chambre et cuisine. Et une famille entière vit dans cet espace réduit, interdisant toute intimité.
On continue avec les repères d’une ancienne civilisation (pré-chrétienne), qui utilise les pierres pour créer des autels et des espaces de prières (ou de sacrifices) entièrement tournés vers une foi anémiste. Des alignements ou dolmens qui ont traversé les siècles, résistant même lorsque les Portugais puis les Néerlandais, colons affirmés, occupaient l’île.
Enfin, il y a les habitants. Tous ou presque étaient réunis lors de notre passage pour les ultimes préparatifs d’un mariage programmé quelques jours plus tard. Une cérémonie qui devait marquer la communauté, puisque tout le monde prenait visiblement part à la bonne marche de cet événement avec intérêt et passion.
Les doutes sur l’authenticité de ce village d’un autre temps se sont définitivement levés lorsque nous assistions à cette réunion de préparation car on voyait ici vraiment vivre le cœur et l’âme du lieu. Alors, combien de temps vivra encore ce site unique ? On pourrait penser que les générations actuelles pourraient se laisser séduire par une vie plus confortable, plus moderne, dans des maisons plus pratiques, plus accueillantes. Mais, visiblement, les plus jeunes semblent bien décidés de continuer à occuper les grandes huttes à la manière de leurs ancêtres, et à donner une nouvelle impulsion, une nouvelle force à ce village unique et simplement accueillant.

A decir verdad, cuando nos acercamos al pueblo tradicional de Bena, nos dijimos: « será una atracción turística, no habrá nada real, fijo que es una reconstitución »,a imagen y semejanza de las ciudades históricas vistas en otros países, como Corea del Sur. Y al llegar, en solo unos momentos, nos dimos cuenta de que este lugar atemporal era auténtico y estaba vivo.
En primer lugar, hay que localizar el pueblo. Cuando estás a 4 o 5 kilómetros, puedes adivinarlo en una pequeña meseta ubicada en un increíble valle dominado por un volcán activo. Simplemente alucinante … Se entra en el pueblo por una gran escalera que conduce a un espacio abierto donde está la oficina de registro. Son las cuatro de la tarde y le echamos un ojo a ese registro de visitantes y vemos que la presencia del día de hoy ha sido: ¡una docena de viajeros! Vemos todo el mes y la media es igual cada día. En otras palabras, el impacto turístico en el sitio es insignificante.
Nos acompañan dos jovencitas en prácticas de la escuela local de turismo. La primera imagen es una alineación de casas que forma parte de otro tiempo. Mientras que poco a poco las casas modernas llegan a la isla de Flores, aquí se descubren construcciones de madera completamente primaria, con espacios que no se podrían hacer más estrictos: espacio para estar, dormir y cocina. Y una familia entera vive en este pequeño espacio, prohibiendo cualquier intimidad.
Continuamos con los hitos de una civilización antigua (precristiana), que utiliza piedras para crear altares y espacios de oraciones (o sacrificios) completamente dirigidos hacia una fe animista. Alineamientos o dólmenes que han sobrevivido a los siglos, resistiendo incluso la llegada de los portugueses y luego los holandeses, los colonos que sabemos, ocuparon la isla.
Finalmente, están los habitantes. Casi todos se reunieron durante nuestra visita para los preparativos finales para una boda programada unos días después. Una ceremonia que refuerza el sentido de comunidad, ya que todos forman parte visiblemente del buen funcionamiento de este evento con interés y pasión.
Las dudas sobre la autenticidad de este pueblo de otra época se diluyeron completamente al invitarnos a participar activamente de la reunión viviendo en primera persona el corazón y el alma del lugar. Entonces, ¿cuánto tiempo durará este sitio único? Uno podría pensar que las generaciones actuales podrían ser seducidas por una vida más cómoda y moderna en hogares más prácticos y acogedores. Pero, obviamente, los más jóvenes parecen decididos a continuar ocupando las grandes chozas a la manera de sus antepasados, y a dar un nuevo ímpetu, una nueva fuerza a este pueblo único y acogedor.