Imaginez une concentration, sur seulement 17 communes, de plus d’une cinquantaine de monuments religieux d’art roman, allant de la simple chapelle à l’immense monastère, soit la plus importante collection européenne en zone rurale. Ajoutez à cela une vingtaine de miradors situés sur les collines ou falaises surplombant la rivière Sil, avec des points de vue simplement spectaculaires. Sans oublier la centaine de caves travaillant avec passion les raisins mencia (rouge), alvarinho (blanc) ou encore godello (blanc), récoltés dans des vignes entièrement travaillées à la main car les terres sont soit trop pentues soit localisées dans des endroits quasi inaccessibles… Il ne faut pas non plus oublier la gastronomie locale, avec les produits phares que sont le miel, les châtaignes ou l’huile d’olive, auxquels s’ajoutent les charcuteries locales, les viandes issues de la chasse ou encore les poissons et crustacés en provenance du proche océan. Et pour conclure, une myriade de petits villages, de hameaux parfois abimés par des restaurations éloignées de l’architecture traditionnelle (les maisons étaient originellement en pierre de taille grise). Des bourgs souvent attachants et la plupart du temps accrochés aux versants des collines pour donner à chaque habitant un point de vue époustouflant sur la vallée…
Tout cela, c’est l’exubérance gallicienne résumée dans la Ribeira Sacra, aux confluents des rivières Sil et Minho. Un haut lieu touristique qui, avec tous ses atouts, se transforme toutefois en véritable casse-tête lorsque l’on veut le visiter… Nous avions en effet décidé de dédier trois jours à ces vallées, mais la construction d’un itinéraire cohérent, pour éviter de perdre trop de temps dans les minuscules routes qui serpentent sur les collines, fut simplement impossible. Non pas que les offices de tourismes et sites internet ne donnent pas de cartes. Au contraire, ils en regorgent. Mais bien plus du fait que ces documents sont tellement confus qu’ils vous perdent au lieu de vous aiguiller !
Il aura fallu en fait attendre le matin du troisième jour, lors de la visite d’un des derniers monastères, pour qu’on nous remettent un plan enfin cohérent et clair, qui résume de manière simple les principaux sites des vallées. Trop tard pour nous : on aura sans doute manqué pas mal d’églises (d’autant plus qu’elles sont fermées la plupart du temps) ou de points de vue sur le Sil. Mais, malgré cela, ce petit coin de Galice nous aura quand même tout simplement enchanté…
Imagina una concentración, en tan solo 17 municipios, de más de cincuenta monumentos religiosos de arte románico, que van desde la simple capilla hasta el inmenso monasterio, es decir, la colección románica europea más importante en las zonas rurales. Agrega a esto unos veinte miradores ubicados entre colinas o acantilados con vistas al río Sil, con panorámicas simplemente espectaculares. Por no mencionar las cien bodegas que trabajan con pasión diferentes tipos de uva: mencia (negro), alvarinho (blanco) o godello (blanco), cultivadas en viñas completamente trabajadas a mano porque la tierra es demasiado empinada o se encuentra en lugares casi inaccesibles. … Tampoco debemos olvidar la gastronomía local, con productos emblemáticos como la miel, las castañas o el aceite de oliva, a los que se agregan embutidos locales, carne de caza o incluso pescados y mariscos del océano cercano. Y para concluir, una repaso a los pequeños pueblos (aldeas) a veces dañadas por restauraciones muy alejadas de la arquitectura tradicional (las casas se hacían originalmente en sillería gris). A menudo pueblos entrañables y la mayoría de las veces aferrados a las laderas de las colinas para ofrecernos una vista impresionante del valle …
Toda la exuberancia gallega resumida en la Ribeira Sacra, en la confluencia de los ríos Sil y Minho. Un importante lugar turístico que, con todos sus activos, sin embargo, se convierte en un quebradero de cabeza cuando deseas visitarlo … De hecho, habíamos decidido dedicar tres días a estos valles, pero diseñar un itinerario coherente , que permitiera obviar algunos caminos que serpentean las colinas era simplemente imposible. No es que las oficinas de turismo y los sitios web no den mapas o información, que de hecho dan muy pocas. Al contrario, encontramos multitud de lugares de información. ¡Pero lo verdaderamente singular es que la documentación que ofrecen ayuda más a confundir que a orientar! Es más confuso que pasear por China.
De hecho, no fue hasta la mañana del tercer día, cuando visitamos uno de los últimos monasterios, cuando finalmente nos dieran un plano coherente y claro, que resumía de manera simple los principales sitios de los valles. Demasiado tarde para nosotros: probablemente habremos perdido muchas iglesias (especialmente porque están cerradas la mayor parte del tiempo) o puntos de vista en el Sil. Pero, a pesar de ello, este pequeño rincón de Galicia simplemente nos ha encantado…