Ici, les petits villages se construisent autour de la gendarmerie, de la Poste, de l’école et de la mairie. Les baguettes du boulanger sont croustillantes. Les marchés locaux réunissent quelques petits producteurs vendant devant eux la maigre récolte. L’essence est toujours proposée à un prix unique, quelle que soit la station. Et on paye même en francs !
Ici, c’est encore un peu la France des années 70, avec son rythme de vie tranquille, ses petites routes qui serpentent entre plages et forêts. Mais à quelques différences près : on est bel et bien en 2019, et Paris se situe à vol d’oiseau (bien que l’on ne puisse nommer un volatile capable d’accomplir une telle distance) à 13000 kilomètres.
Ici, c’est donc la Nouvelle Calédonie, un TOM (Territoire d’Outre-mer) comme on disait avant. Un archipel spectaculaire annexé par la France en 1853 par Napoléon III, dans un but tout simple : créer une nouvelle colonie pénitentiaire, afin d’envoyer ici, loin, très loin de la métropole, les prisonniers, avant tout politiques. En un peu plus de 30 ans, 22000 bagnards auront survécu aux 130 jours passés en mer, avant d’arriver ici, pour construire, remblayer, aménager. Le tout sous l’œil forcément hostile des habitants historiques, les Kanaks, qui se voyaient peu à peu confisquer leur terre emplie de légendes, de traditions et de coutumes.
Ici, 156 ans après l’annexion, 31 ans après les ‘événements’ qui virent le soulèvement et la répression du mouvement kanak, et quelques mois après le référendum qui a refusé l’indépendance, c’est toujours la France. Une France multicolore, qui se partage entre les Z’oreilles, les blancs venus ici passer trois ou quatre ans avec un contrat privé ou un titre de fonctionnaire en mains, les Caldoches, descendants des colonisateurs mais aussi et surtout des bagnards, devenus riches propriétaires terriens ou cadres dans les mines, les asiatiques débarqués ici pour creuser les mines et qui se retrouvent aujourd’hui à la tête des commerces, les Wallisiens, Futuniens et Polynésiens, ces gentils géants qui ont quitté leurs îles du Pacifique pour venir travailler ici… Un mélange qui s’il semble fonctionner assez bien, ne reste le plus souvent que symbolique, chaque population vivant aux côtés des autres sans réellement interagir. Car dans cette autre France, les différences et inégalités semblent au final encore plus flagrantes que dans la métropole…

Aquí, se construyen pequeños pueblos alrededor de la gendarmería, la oficina de correos, la escuela y el ayuntamiento. Las baguettes del panadero son crujientes. Los mercados locales reúnen a algunos pequeños productores que venden la escasa cosecha. La gasolina siempre se ofrece a un precio único, independientemente del resort. ¡Y hasta pagamos en francos!
Aquí, todavía es un poco los años 70 de Francia, con su ritmo de vida tranquilo, sus pequeñas carreteras que serpentean entre playas y bosques. Pero con algunas diferencias: de hecho estamos en 2019, y París está en línea recta (aunque no podemos mencionar ningún avión capaz de alcanzar esa distancia) a 13,000 kilómetros.
Aquí, es Nueva Caledonia, un TOM (Territorio de Ultramar) como se decía antes. Un espectacular archipiélago anexado por Francia en 1853 por Napoleón III, con un objetivo simple: crear una nueva colonia penitenciaria, para enviar aquí, lejos, apartados de la metrópoli, a los prisioneros, principalmente políticos. En poco más de 30 años, 22,000 condenados sobrevivieron los 130 días que pasaron en el mar, antes de llegar aquí, para construir, allanar y demoler. Todo bajo el ojo obviamente hostil de los habitantes históricos, los Kanaks, que vieron como se confiscaba gradualmente su tierra llena de leyendas, tradiciones y costumbres.
Aquí, 156 años después de la anexión, 31 años después de los ‘eventos’ que vieron el levantamiento y la represión del movimiento Kanak, y unos meses después del referéndum que negó la independencia, sigue siendo Francia. Una Francia multicolor, que se divide entre los Z’orilles, los blancos que vienen aquí para pasar tres o cuatro años con un contrato privado o un título de funcionario público en la mano, los Caldoches, descendientes de los colonizadores pero también y especialmente de los condenados, que se convierten en propietarios adinerados. terratenientes o ejecutivos en las minas, los asiáticos que desembarcaron aquí para cavar las minas y ahora se encuentran a la cabeza de las tiendas, Wallisians, Futunians y Polynesians, estos simpáticos gigantes que dejaron sus islas del Pacífico para venir a trabajar aquí … Una mezcla que, aunque parece funcionar lo suficientemente bien, sigue siendo en su mayoría simbólica, y cada población vive una al lado de la otra sin interactuar realmente. Porque en esta otra Francia, las diferencias y desigualdades parecen al final aún más obvias que en la metrópoli …

laurent&jose
admin@findusnow.fr

4 thoughts on “L’autre France / La otra Francia”

  1. Oh myy goodness! Awessome article dude! Thank you,
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    understand the reason whhy I cannot subscribe tto it.
    Is there anyonne elkse getting similar RSS issues?
    Annybody whho knows the solution ccan youu kindy respond?
    Thanx!!

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