Tout le monde le sait, mais ça vaut quand même le coup de le rappeler : on peut être petite, toute ronde et déborder d’attractivité. C’est le cas pour Arborek, un minuscule point sur la mappemonde, en plein cœur de l’archipel de Raja Ampat, dans la Papouasie indonésienne. Un petit disque de sable tout autour duquel on peut dessiner un microsillon en seulement vingt minutes
Toute petite et pourtant tellement de charme : rarement une île ne nous aura autant surpris. Il faut dire qu’Arborek déborde d’atouts : une ceinture corallienne en relativement bon état, sur laquelle d’ailleurs les membres de Wide Open Projects s’activent (voir notre précédent post) ; une vie de village réelle, avec les petits commerces, l’église, la vie qui s’écoule lentement aux alentours des pontons… ; une offre raisonnable et raisonnée en ce qui concerne l’hébergement touristique, avec une poignée de home stays composés de bungalows en bambou et palme disposés sur les plages…
Certes, tout n’est pas parfait au paradis : l’instituteur manque souvent à l’appel, laissant les enfants un peu perdus et surtout sans enseignement. Les produits sont tous importés des îles ou terres voisines, ce qui rend les légumes rares -ou hors de prix-, la viande réservée aux grands jours ou la bière quasiment aux prix des grands parfums parisiens !
L’île est aussi très logiquement confrontée aux conditions météorologiques qui conditionnent nécessairement les transports. Avec des conséquences parfois tragiques : pendant notre séjour, les vagues ont eu raison d’un speed-boat transportant treize enfants des piles entre Waisai et Sorong. Un seul a réchappé au naufrage. Et quand ce ne sont pas les vagues, c’est la terre qui menace: un violent tremblement d’intensité 7.1 a fait vibrer toute l’île lorsque nous y étions, secouant pendant une quinzaine de secondes le bungalow. Dire que nous n’avons pas frissonné à l’idée d’un éventuel tsunami serait mentir. Les habitants du village ont répété qu’ici, les tsunamis ne prennent pas la forme d’une vague dévastatrice mais d’une ‘simple’ montée des eaux. Nous n’avons pas oublié que le point culminant d’Arborek atteint péniblement les deux mètres. Autant dire que vague ou montée des eaux, la bouée canard aurait été d’un secours tout relatif face à un tel événement…
Arborek, c’est donc un vrai petit paradis, mais qui peut se transformer rapidement en un véritable enfer. Un Eden réel sur terre (ou plutôt sur mer) serait peut-être plein de charme, mais manquerait de caractère sans cela…
Todo el mundo lo sabe, pero vale la pena recordarlo: podemos ser pequeños, completos y llenos de atractivo. Este es el caso de Arborek, un pequeño punto en el mapa mundial, justo en el corazón del archipiélago de Raja Ampat, en la Papua indonesia. Un pequeño disco de arena alrededor del cual puedes dibujar un microrrelieve en solo veinte minutos.
Muy pequeña y sin embargo tan encantadora: rara vez una isla nos habrá sorprendido tanto. Hay que decir que Arborek está repleto de activos: un cinturón de coral en condiciones relativamente buenas, en el que, además, los miembros de Wide Open Projects están ocupados (ver nuestro post anterior); una verdadera vida de pueblo, con las pequeñas tiendas, la iglesia, la vida que fluye lentamente alrededor de los pontones …; una oferta razonable de alojamiento turístico, con un puñado de casas de huéspedes que básicamente son bungalows de bambú y palmeras dispuestas en las playas …
Ciertamente, todo no es perfecto en el paraíso: el maestro del pueblo tiene múltiples ausencias, dejando a los niños un poco perdidos y, sobre todo, sin enseñar. ¡Todos los productos son importados de islas o tierras vecinas, lo que hace que las verduras raras, o muy caras, sean reservadas para los grandes días o la cerveza casi a los precios de los grandes perfumes parisinos!
La isla también se enfrenta de manera muy lógica a las condiciones climáticas que necesariamente condicionan el transporte. Con consecuencias a veces trágicas: durante nuestra estancia, las olas superaron a una lancha rápida que transportaba a trece niños desde los muelles entre Waisai y Sorong. Solo uno sobrevivió al hundimiento. Y cuando no son las olas, es la tierra la que amenaza: un violento temblor de intensidad 7.1 sacudió toda la isla cuando estuvimos allí, sacudiendo durante quince segundos el bungalow. Decir que no nos estremecimos ante la idea de un posible tsunami sería mentir. Los aldeanos nos decían que aquí, los tsunamis no toman la forma de una ola devastadora, sino de una « simple » subida de aguas. Difícilmente uno olvida que la altura máxima de Arborek apenas alcanza los dos metros. Sólo queda añadir que un flotador de pato hubiera sido un alivio muy relativo contra semejante acontecimiento …
Arborek es un verdadero paraíso, pero puede convertirse rápidamente en el infierno. Un verdadero Edén en la tierra (o más bien en el mar) puede ser encantador, pero carece de carácter sin él .
Eso sí que es el paraiso! Disfrutadlo! 😘